Collège du Chapitre
Zone d’Imagination Prolifique
Ce mardi matin, entre 10h et midi, j’ai été l’hôte du Collège du Chapitre, à Chenôve. J’ai passé ainsi deux heures de bonheur avec une classe de 3ème. La rencontre a eu lieu au sein du Centre de documentation dont je salue la responsable. La professeur en charge du cours avait remarquablement préparé sa séance. Les élèves me posèrent des questions fort pertinentes. L’échange a été chaleureux et très convivial avec les Nicole, Anthony, Sofiane, Naouel, Jennifer, Hagar, Jamil et tous les autres.
Les élèves étaient un peu timides au début, comme moi d’ailleurs, après, ce fut un véritable feu d’artifices. La prof avait organisé un atelier d’écriture où elle proposait soit un texte libre sur le thème de la ville, ou un « feeling the gaps » (remplir les blancs) autour d’un poème de Tahar Ben Jelloun. Ou encore une variation sur un texte de Léopold Senghor. Elle eut l’amabilité de me convier au co-encadrement de nos poètes en herbe. Petit à petit, ils lâchèrent bride à leur imagination et cela a donné matière à de belles joutes littéraires. Fortiches, les petits jeunes de la ZEP (Zone d’éducation prioritaire). Je dirais plutôt la ZIP : une Zone d’Imagination Prolifique.
Oui, ils sont vraiment magnifiques, plein d'entrain et d’inventivité, ces potaches du « 21-300 » pour reprendre Nicole. L’étincelante déléguée de la classe a fait graver ce chiffre sur son blouson pour dire sa fierté d’être bonbie, et dans le dos, je pus lire cette mention fulgurante que j’adore et que je kiffe à mort : Niquetou. Elle est « ouaâr », notre future journaliste. Naouel, pour sa part, m’a gratifié d’un poème qui déchire. Je le publie au bas de cette chronique. On entend parfois à l’extérieur de drôle de choses sur la ZUP et sur la ZEP. Moi, depuis mon arrivée à Chenôve – je suis peut-être naïf, je suis peut-être aveugle ou alors que j’ai du bol – je ne vois que de belles choses et de belles gens, et ne fais que de belles rencontres.
Merci, très chers élèves du Collège du Chapitre. Et mille mercis à votre prof exquise. Je dois dire que j’ai vraiment de la chance de vous avoir rencontrés, moi qui rentre demain à Alger après deux mois d’une résidence littéraire intense. L’un de vous, Jamil je crois, m’avait lancé : « Vous êtes adorable ». Et moi, je vous dis, je te dis Jamil : c’est vous qui êtes adorables. Vous avez donné un sens à mes gribouillis.
Ce mardi matin, entre 10h et midi, j’ai été l’hôte du Collège du Chapitre, à Chenôve. J’ai passé ainsi deux heures de bonheur avec une classe de 3ème. La rencontre a eu lieu au sein du Centre de documentation dont je salue la responsable. La professeur en charge du cours avait remarquablement préparé sa séance. Les élèves me posèrent des questions fort pertinentes. L’échange a été chaleureux et très convivial avec les Nicole, Anthony, Sofiane, Naouel, Jennifer, Hagar, Jamil et tous les autres.
Les élèves étaient un peu timides au début, comme moi d’ailleurs, après, ce fut un véritable feu d’artifices. La prof avait organisé un atelier d’écriture où elle proposait soit un texte libre sur le thème de la ville, ou un « feeling the gaps » (remplir les blancs) autour d’un poème de Tahar Ben Jelloun. Ou encore une variation sur un texte de Léopold Senghor. Elle eut l’amabilité de me convier au co-encadrement de nos poètes en herbe. Petit à petit, ils lâchèrent bride à leur imagination et cela a donné matière à de belles joutes littéraires. Fortiches, les petits jeunes de la ZEP (Zone d’éducation prioritaire). Je dirais plutôt la ZIP : une Zone d’Imagination Prolifique.
Oui, ils sont vraiment magnifiques, plein d'entrain et d’inventivité, ces potaches du « 21-300 » pour reprendre Nicole. L’étincelante déléguée de la classe a fait graver ce chiffre sur son blouson pour dire sa fierté d’être bonbie, et dans le dos, je pus lire cette mention fulgurante que j’adore et que je kiffe à mort : Niquetou. Elle est « ouaâr », notre future journaliste. Naouel, pour sa part, m’a gratifié d’un poème qui déchire. Je le publie au bas de cette chronique. On entend parfois à l’extérieur de drôle de choses sur la ZUP et sur la ZEP. Moi, depuis mon arrivée à Chenôve – je suis peut-être naïf, je suis peut-être aveugle ou alors que j’ai du bol – je ne vois que de belles choses et de belles gens, et ne fais que de belles rencontres.
Merci, très chers élèves du Collège du Chapitre. Et mille mercis à votre prof exquise. Je dois dire que j’ai vraiment de la chance de vous avoir rencontrés, moi qui rentre demain à Alger après deux mois d’une résidence littéraire intense. L’un de vous, Jamil je crois, m’avait lancé : « Vous êtes adorable ». Et moi, je vous dis, je te dis Jamil : c’est vous qui êtes adorables. Vous avez donné un sens à mes gribouillis.
Et vive le 21-300 !!
Mustapha Benfodil
Post-it: Voici un merveilleux poème que Naoual Bouazzaoui, élève en classe de 3ème au collège du Chapitre, a composé lors de l’atelier d’écriture de ce matin, et qu’elle a eu la gentillesse de m’offrir avec un autographe à la clé :
Il ne suffit pas d’un tas de maisons pour faire une ville
Il faut plus que ça pour faire une vie
Des enfants et des enfants
Des hommes et des femmes
Une avenue et une rue sans âme
Des pierres et de la végétation
Et des quartiers remplis de population
Sur les murs des tags
Comme sur les murs de Prague
C’est le soleil qui illumine Chenôve
Des jardins avec des fleurs mauves
Métallique et hautaine
La ville la plus lointaine
Et nous la traversons comme si nous voyagions
Naouel Bouazzaoui
Mustapha Benfodil
Post-it: Voici un merveilleux poème que Naoual Bouazzaoui, élève en classe de 3ème au collège du Chapitre, a composé lors de l’atelier d’écriture de ce matin, et qu’elle a eu la gentillesse de m’offrir avec un autographe à la clé :
Il ne suffit pas d’un tas de maisons pour faire une ville
Il faut plus que ça pour faire une vie
Des enfants et des enfants
Des hommes et des femmes
Une avenue et une rue sans âme
Des pierres et de la végétation
Et des quartiers remplis de population
Sur les murs des tags
Comme sur les murs de Prague
C’est le soleil qui illumine Chenôve
Des jardins avec des fleurs mauves
Métallique et hautaine
La ville la plus lointaine
Et nous la traversons comme si nous voyagions
Naouel Bouazzaoui
1 commentaire:
Mais oui, il est rudement beau ce poème Mustapha, et d'ici,je t'imagine avec cette Z.I.P que tu as fait naître et qui ne se serait sans doute pas épanouie sans toi! Tu as dû retourner dans ma ville natale, maintenant. J'espère que tu continueras un blog, que tu as pris goût à ce partage virtuelle et pourtant très présent...Pour le moment, je ne sais même pas si tu auras connaissance de ce commentaire!
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