Bonnes nouvelles de Chenôve
Vendredi 25 avril 2008. Neuvième séance de l’atelier d’écriture. Officiellement, la séance d’aujourd’hui était la dernière. Mais comme on a du mal à se séparer, on en ajoute encore une lundi soir pour préparer la grande soirée finale du mardi 29.
Le Roman de Charcot a enfin pris forme. Le recueil compte au jour d’aujourd’hui douze nouvelles, largement au-dessus de la moyenne. Je dirais même que, globalement, elles sont d’excellente facture. Les participants à l’atelier ont d’autant plus de mérite qu’ils avaient relativement peu de temps pour concocter quelque chose. Ils ont merveilleusement joué le jeu et le résultat est là : un florilège de textes d’une richesse, d’une originalité et d’une force tant émotionnelle qu’esthétique inouïes. Il y a eu des larmes, des éclats de rire, des moments de réflexion, de contemplation, et puis d’autres de pur plaisir, tout simplement, et de grande humanité, le tout ponctué de petit pot convivial comme à l’accoutumée.
Nous avions auparavant eu le plaisir d’écouter les textes de Nadine, Helen et Aurélie. Hier, ce fut le tour des autres. Pas moins de neuf nouvelles d’affilée. Les lectures ont duré de 19h à 23h. Tout le monde était épaté de découvrir le résultat de tant d’efforts. Personnellement, cela dépasse toutes mes espérances. La moisson aurait même pu être plus copieuse si le temps n’avait pas fait défaut à certains. Mais l’envie y est, l’envie est là, le talent aussi, et la passion des mots, et la passion de la vie, et tout ce cocktail féroce devrait nous autoriser à rêver d’une continuité à tout cela. Une aussi belle aventure humaine et intellectuelle ne peut s’arrêter comme ça, en si bon chemin. Il faudrait sérieusement envisager une suite, les gars…
Le mardi donc, nos chers Cheneveliers vont découvrir le fruit de ce dur labeur. Je dois dire à ce propos que je me suis retrouvé face à un sérieux problème. Comment faire rentrer douze bonnes nouvelles (dans les deux sens du mot bonnes) en 40mn, soit le temps qui nous est imparti ? La mort dans l’âme, j’ai demandé aux participants de choisir chacun un extrait d’un feuillet et demi et de le travailler. Cela me frustre d’autant plus que chacune de ces nouvelles mérite une lecture intégrale à elle seule. Je me console en me disant que ceux qui souhaitent les lire en entier peuvent toujours les consulter sur ce blog en attendant leur parution en format papier.
A partir d’aujourd’hui donc, je vais mettre en ligne les nouvelles des participants au fur et à mesure qu’elles tombent. C’est Nadine qui ouvre le bal, comme d’habitude, avec deux textes magnifiques.
Pour terminer, j’aimerais rendre un très fervent hommage à mon ami Chawki Amari. D’où la photo. Pour tout avouer, le titre de cette chronique est une parodie de l’un de ses recueils de textes intitulé : « Bonnes nouvelles d’Algérie », paru en 1997. D’un intelligence féroce touchant au génie, Chawki est un esprit vif et coquin, d’une espièglerie enfantine toute d’humour et de malice, un artiste protéiforme dont le talent gargantuesque touche aussi bien à la littérature qu’au dessin de presse, qu’à la chronique journalistique, qu’à la composition musicale et que sais-je encore. Autre signe particulier : Chawki Amari a fait de la taule pour ses idées. Il a été emprisonné pendant un mois en juillet 1996 pour une caricature. Il fut embastillé à Serkadji, ex-Barberousse, le pénitencier le plus redoutable d’Algérie. Et aujourd’hui encore, Chawki Amari risque de retourner en prison. Il vient d’être condamné à deux mois de prison ferme, ainsi que mon patron, le directeur d’El Watan, Omar Belhouchet, et ce, pour une chronique au vitriol parue dans El Watan. Voilà. Je tenais à avoir cette petite pensée pour Chawki en croisant les doigts pour que son imagination généreuse ne retourne jamais derrière les barreaux.
Mustapha Benfodil
Vendredi 25 avril 2008. Neuvième séance de l’atelier d’écriture. Officiellement, la séance d’aujourd’hui était la dernière. Mais comme on a du mal à se séparer, on en ajoute encore une lundi soir pour préparer la grande soirée finale du mardi 29.
Le Roman de Charcot a enfin pris forme. Le recueil compte au jour d’aujourd’hui douze nouvelles, largement au-dessus de la moyenne. Je dirais même que, globalement, elles sont d’excellente facture. Les participants à l’atelier ont d’autant plus de mérite qu’ils avaient relativement peu de temps pour concocter quelque chose. Ils ont merveilleusement joué le jeu et le résultat est là : un florilège de textes d’une richesse, d’une originalité et d’une force tant émotionnelle qu’esthétique inouïes. Il y a eu des larmes, des éclats de rire, des moments de réflexion, de contemplation, et puis d’autres de pur plaisir, tout simplement, et de grande humanité, le tout ponctué de petit pot convivial comme à l’accoutumée.
Nous avions auparavant eu le plaisir d’écouter les textes de Nadine, Helen et Aurélie. Hier, ce fut le tour des autres. Pas moins de neuf nouvelles d’affilée. Les lectures ont duré de 19h à 23h. Tout le monde était épaté de découvrir le résultat de tant d’efforts. Personnellement, cela dépasse toutes mes espérances. La moisson aurait même pu être plus copieuse si le temps n’avait pas fait défaut à certains. Mais l’envie y est, l’envie est là, le talent aussi, et la passion des mots, et la passion de la vie, et tout ce cocktail féroce devrait nous autoriser à rêver d’une continuité à tout cela. Une aussi belle aventure humaine et intellectuelle ne peut s’arrêter comme ça, en si bon chemin. Il faudrait sérieusement envisager une suite, les gars…
Le mardi donc, nos chers Cheneveliers vont découvrir le fruit de ce dur labeur. Je dois dire à ce propos que je me suis retrouvé face à un sérieux problème. Comment faire rentrer douze bonnes nouvelles (dans les deux sens du mot bonnes) en 40mn, soit le temps qui nous est imparti ? La mort dans l’âme, j’ai demandé aux participants de choisir chacun un extrait d’un feuillet et demi et de le travailler. Cela me frustre d’autant plus que chacune de ces nouvelles mérite une lecture intégrale à elle seule. Je me console en me disant que ceux qui souhaitent les lire en entier peuvent toujours les consulter sur ce blog en attendant leur parution en format papier.
A partir d’aujourd’hui donc, je vais mettre en ligne les nouvelles des participants au fur et à mesure qu’elles tombent. C’est Nadine qui ouvre le bal, comme d’habitude, avec deux textes magnifiques.
Pour terminer, j’aimerais rendre un très fervent hommage à mon ami Chawki Amari. D’où la photo. Pour tout avouer, le titre de cette chronique est une parodie de l’un de ses recueils de textes intitulé : « Bonnes nouvelles d’Algérie », paru en 1997. D’un intelligence féroce touchant au génie, Chawki est un esprit vif et coquin, d’une espièglerie enfantine toute d’humour et de malice, un artiste protéiforme dont le talent gargantuesque touche aussi bien à la littérature qu’au dessin de presse, qu’à la chronique journalistique, qu’à la composition musicale et que sais-je encore. Autre signe particulier : Chawki Amari a fait de la taule pour ses idées. Il a été emprisonné pendant un mois en juillet 1996 pour une caricature. Il fut embastillé à Serkadji, ex-Barberousse, le pénitencier le plus redoutable d’Algérie. Et aujourd’hui encore, Chawki Amari risque de retourner en prison. Il vient d’être condamné à deux mois de prison ferme, ainsi que mon patron, le directeur d’El Watan, Omar Belhouchet, et ce, pour une chronique au vitriol parue dans El Watan. Voilà. Je tenais à avoir cette petite pensée pour Chawki en croisant les doigts pour que son imagination généreuse ne retourne jamais derrière les barreaux.
Mustapha Benfodil
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