Une soirée mémorable
Ma résidence à Chenôve est arrivée à son terme. Oui. Déjà. Et elle fut clôturée comme il se doit. La soirée finale aura été un beau feu d’artifice. Elle eut lieu à l’Espace Culturel en présence d’un public magnifique venu écouter en force les bonnes feuilles du Roman de Charcot.
La salle de spectacle fut apprêtée avec soin. Amina ma femme se chargea de la scénographie. Bruno, l’ingé-son et l’artiste lumières, lui a été d’un grand secours. Nadine a fait un travail exceptionnel, elle qui n’est jamais avare en efforts, pour tout mettre en place et régler les moindres détails. Helen y mit beaucoup du sien, elle aussi, ainsi que d’autres mains discrètes qui, tels de joyeux lutins, contribuèrent à la réussite de ce beau spectacle. Les membres de l’atelier d’écriture commencèrent à arriver à partir de 18h. Ils étaient tous sur leur 31. Derniers réglages avant la grande kermesse. Nous avions retenu le principe de casser la hiérarchie scène/salle et de disperser les auteurs aux quatre coins de la salle, au milieu du public. Sur le plateau, il y avait aussi des chaises avec des tables basses autour, comme ailleurs. Amina avait recommandé que le blog fût imprimé et ses pages disposées sur les tables de manière à ce que les personnes qui le souhaitent prennent connaissance de son contenu.
18h45. Valérie ouvre les portes de l’Espace Culturel au public. Les élus municipaux arrivèrent en bon nombre. Je fus placé parmi eux, auprès de M.Jean Esmonin, l’admirable maire par qui tout cela est arrivé. Il m’invita à monter avec lui sur scène, aux côtés d'Adrien Cassina, Pascale Charbonneau ainsi que MM.Roland Ponsaa, adjoint au maire, et Philippe Singer, conseiller à la culture. Les mots que M.Esmonin ainsi que Adrien et Pascale prononcèrent à mon égard me touchèrent au plus profond de moi-même. J’en ai été tout simplement bouleversé. Le maire a même eu une pensée pour ma femme, ce qui acheva de nous honorer. Il insista beaucoup sur la nécessité de renforcer cette passerelle qui s’est jetée entre Chenôve et Alger par le biais de cette résidence, et qui a commencé, dois-je le souligner, grâce à l’association Un Livre Une vie que préside ma très chère Assia Yacine. La ville de Chenôve s’était, en effet, considérablement impliquée dans ce pont aérien, un « pont livresque » jeté entre Chenôve et la ville de Tigzirt.
Après les discours liminaires, place aux lectures. Celles-ci s’enchaînèrent à un rythme endiablé, donnant chacune un avant-goût des hautes aptitudes littéraires de leurs auteurs. Je fus comme eux frustré que les extraits soient courts et ne donnent pas toute la mesure de leur force et de leur haute valeur littéraire et humaine. Ils étaient d’autant plus courts que jusqu’à la dernière minute, il continuait encore d’en pleuvoir. Je me suis retrouvé au final avec 15 textes que je continuerai à publier dans cet espace afin que les lecteurs qui le désirent puissent les apprécier dans leur intégralité.
Ma résidence à Chenôve est arrivée à son terme. Oui. Déjà. Et elle fut clôturée comme il se doit. La soirée finale aura été un beau feu d’artifice. Elle eut lieu à l’Espace Culturel en présence d’un public magnifique venu écouter en force les bonnes feuilles du Roman de Charcot.
La salle de spectacle fut apprêtée avec soin. Amina ma femme se chargea de la scénographie. Bruno, l’ingé-son et l’artiste lumières, lui a été d’un grand secours. Nadine a fait un travail exceptionnel, elle qui n’est jamais avare en efforts, pour tout mettre en place et régler les moindres détails. Helen y mit beaucoup du sien, elle aussi, ainsi que d’autres mains discrètes qui, tels de joyeux lutins, contribuèrent à la réussite de ce beau spectacle. Les membres de l’atelier d’écriture commencèrent à arriver à partir de 18h. Ils étaient tous sur leur 31. Derniers réglages avant la grande kermesse. Nous avions retenu le principe de casser la hiérarchie scène/salle et de disperser les auteurs aux quatre coins de la salle, au milieu du public. Sur le plateau, il y avait aussi des chaises avec des tables basses autour, comme ailleurs. Amina avait recommandé que le blog fût imprimé et ses pages disposées sur les tables de manière à ce que les personnes qui le souhaitent prennent connaissance de son contenu.
18h45. Valérie ouvre les portes de l’Espace Culturel au public. Les élus municipaux arrivèrent en bon nombre. Je fus placé parmi eux, auprès de M.Jean Esmonin, l’admirable maire par qui tout cela est arrivé. Il m’invita à monter avec lui sur scène, aux côtés d'Adrien Cassina, Pascale Charbonneau ainsi que MM.Roland Ponsaa, adjoint au maire, et Philippe Singer, conseiller à la culture. Les mots que M.Esmonin ainsi que Adrien et Pascale prononcèrent à mon égard me touchèrent au plus profond de moi-même. J’en ai été tout simplement bouleversé. Le maire a même eu une pensée pour ma femme, ce qui acheva de nous honorer. Il insista beaucoup sur la nécessité de renforcer cette passerelle qui s’est jetée entre Chenôve et Alger par le biais de cette résidence, et qui a commencé, dois-je le souligner, grâce à l’association Un Livre Une vie que préside ma très chère Assia Yacine. La ville de Chenôve s’était, en effet, considérablement impliquée dans ce pont aérien, un « pont livresque » jeté entre Chenôve et la ville de Tigzirt.
Après les discours liminaires, place aux lectures. Celles-ci s’enchaînèrent à un rythme endiablé, donnant chacune un avant-goût des hautes aptitudes littéraires de leurs auteurs. Je fus comme eux frustré que les extraits soient courts et ne donnent pas toute la mesure de leur force et de leur haute valeur littéraire et humaine. Ils étaient d’autant plus courts que jusqu’à la dernière minute, il continuait encore d’en pleuvoir. Je me suis retrouvé au final avec 15 textes que je continuerai à publier dans cet espace afin que les lecteurs qui le désirent puissent les apprécier dans leur intégralité.
Je n’étais pas peu fier de la prestation de mes collègues. Ils ont été juste épatants. Conformément donc à l’ordre de lecture que j’avais proposé, c’est Nadine qui ouvrit le bal, suivie de Marie-Luce, ensuite Fatima qui lut en présence de ses merveilleux parents, puis Joëlle, ensuite Helen, puis Danielle, puis Pascale, ensuite Bruno, puis Patrice qui fut relayé par Roza accompagnée toujours de sa délicieuse Yasmine, notre petit ange gardien à tous et mascotte de l’atelier. Ensuite il y eut Anne qui donna le témoin à Michèle. Chantal qui rentrait d’une mission nous rejoignit hardîment, suivie par Aurélie, et enfin j’eus l’honneur de fermer la marche. Ce fut trépidant, très fort et très riche, que ce moment que nous avons partagé. A la fin de cette première partie, le public est venu nombreux nous témoigner sa sympathie. J’ai été particulièrement touché de recevoir les hommages d’anciens habitants de Charcot qui tinrent, par leur présence, à saluer cette initiative et nous apporter leur part de lumière. Je voudrais aussi signaler la présence parmi nous de l’artiste algérien, le chanteur Salah Gaoua qui a fait le déplacement de Lyon où il habite spécialement pour assister à cette soirée. Thanemirth, mon frère !
Après un entracte festif, la deuxième partie de notre soirée fut étrennée. Elle était dédiée à la découverte d’auteurs algériens contemporains. Yves-Jacques Bouin, seul sur scène, sans micro, sans rien, juste un spot braqué sur son doux visage, a été époustouflant dans ses lectures. Yves-Jacques est un excellent poète et un comédien de talent. Il dirige avec notre chère Colette La Voix des Mots, et c’est l’un des piliers, voire LE pilier du festival Temps de Parole. Je lui avais donc concocté un petit cocktail de textes, tous publiés dans Les Belles Etrangères- 13 écrivains algériens (L’Aube/Barzakh, 2003). Il s’agit de El Mahdi Acherchour, Hmida Ayachi, Maïssa Bey, Habib Ayoub, Arezki Mellal, Yasmina Salah, Bachir Mefti et Rachida Khaouazem. Un public d’irréductibles était resté avec nous jusqu’au bout pour savourer ces trésors de la littérature algérienne.
A la fin de cette formidable soirée, il devait être 22h, même un peu plus. J’étais sur les genoux mais ô combien heureux et comblé, moi qui étais porté par toute cette foule de lecteurs bienveillants et généreux. La suite de notre fête, je la conterai plus tard…
Mustapha Benfodil
Après un entracte festif, la deuxième partie de notre soirée fut étrennée. Elle était dédiée à la découverte d’auteurs algériens contemporains. Yves-Jacques Bouin, seul sur scène, sans micro, sans rien, juste un spot braqué sur son doux visage, a été époustouflant dans ses lectures. Yves-Jacques est un excellent poète et un comédien de talent. Il dirige avec notre chère Colette La Voix des Mots, et c’est l’un des piliers, voire LE pilier du festival Temps de Parole. Je lui avais donc concocté un petit cocktail de textes, tous publiés dans Les Belles Etrangères- 13 écrivains algériens (L’Aube/Barzakh, 2003). Il s’agit de El Mahdi Acherchour, Hmida Ayachi, Maïssa Bey, Habib Ayoub, Arezki Mellal, Yasmina Salah, Bachir Mefti et Rachida Khaouazem. Un public d’irréductibles était resté avec nous jusqu’au bout pour savourer ces trésors de la littérature algérienne.
A la fin de cette formidable soirée, il devait être 22h, même un peu plus. J’étais sur les genoux mais ô combien heureux et comblé, moi qui étais porté par toute cette foule de lecteurs bienveillants et généreux. La suite de notre fête, je la conterai plus tard…
Mustapha Benfodil
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