TEXTE DE JOELLE MOUNIER
ESTHETIQUE D’UN CHAOS
Murs implosés:
Charcot est pourtant encore là,
Cadavre de béton torturé.
Gravats en attente : cheminées dressées, toujours !
Perchoirs nouveaux pour pigeons étonnés
Ou refuges dangereux pour chats esseulés.
Et au-dessus, bien sûr, le ciel printanier, tumultueux.
Mur abattu à Berlin, mur construit en Israël.
Mur garni de clématites,
Odorant de chèvre-feuilles
Mur hérissé de tessons de bouteilles,
Renforcé de barbelés,
Mur entre le cœur des hommes.
Mur de toutes les lamentations.
Mur de toutes les prisons visibles ou invisibles.
Mur tagués, maculés, graffitis, salis…
Moi, je cherche le mur peint
Qui se dressait devant le cèdre !
Mur ouvert à gauche, ouvert à droite, c’est rare !
Enlevé lors du réaménagement
Du centre Saint-Exupéry.
Mur-fresque colorée où apparaissaient
Notamment un magnifique visage de femme,
Yeux-lavande, cheveux- serpents
Et celui d’un Touareg emmitouflé
Dans son voile indigo. Et aussi
Des baobabs au soleil couchant
Ouvrant leurs branches trapues
Devant celles plus souples de ce cher cèdre
Qui lui, ne recevait jamais les rayons dorés
Cachés par cette glaciale barre.
Ouf ! Elle a disparu !
Mur-support de l’article 1
De la chartre des droits de l’homme :
Liberté-Egalité-Fraternité s’y lisaient.
Mur idéaliste, mots glorieux si souvent oubliés !
Charcot, immeuble de toutes les rencontres,
Mosaïques de secrets : Kim, Julie, Kader, Omar, Aldo,
Magda, Pavel, Louis, Simone, Leïla, Sareut, Aminata
Et… Mustapha !
Battements de cils, dialogues avec la mort…
Mains serrées, poings tendus.
Moi, je cherche ce mur,
Vestige d’un Chenôve qui, peu à peu,
Se transforme.
Il paraît que c’est pour le meilleur.
Espérons que le pire
ne nous explosera pas
En pleine face.
27 avril 2008
Joëlle Mounier
Murs implosés:
Charcot est pourtant encore là,
Cadavre de béton torturé.
Gravats en attente : cheminées dressées, toujours !
Perchoirs nouveaux pour pigeons étonnés
Ou refuges dangereux pour chats esseulés.
Et au-dessus, bien sûr, le ciel printanier, tumultueux.
Mur abattu à Berlin, mur construit en Israël.
Mur garni de clématites,
Odorant de chèvre-feuilles
Mur hérissé de tessons de bouteilles,
Renforcé de barbelés,
Mur entre le cœur des hommes.
Mur de toutes les lamentations.
Mur de toutes les prisons visibles ou invisibles.
Mur tagués, maculés, graffitis, salis…
Moi, je cherche le mur peint
Qui se dressait devant le cèdre !
Mur ouvert à gauche, ouvert à droite, c’est rare !
Enlevé lors du réaménagement
Du centre Saint-Exupéry.
Mur-fresque colorée où apparaissaient
Notamment un magnifique visage de femme,
Yeux-lavande, cheveux- serpents
Et celui d’un Touareg emmitouflé
Dans son voile indigo. Et aussi
Des baobabs au soleil couchant
Ouvrant leurs branches trapues
Devant celles plus souples de ce cher cèdre
Qui lui, ne recevait jamais les rayons dorés
Cachés par cette glaciale barre.
Ouf ! Elle a disparu !
Mur-support de l’article 1
De la chartre des droits de l’homme :
Liberté-Egalité-Fraternité s’y lisaient.
Mur idéaliste, mots glorieux si souvent oubliés !
Charcot, immeuble de toutes les rencontres,
Mosaïques de secrets : Kim, Julie, Kader, Omar, Aldo,
Magda, Pavel, Louis, Simone, Leïla, Sareut, Aminata
Et… Mustapha !
Battements de cils, dialogues avec la mort…
Mains serrées, poings tendus.
Moi, je cherche ce mur,
Vestige d’un Chenôve qui, peu à peu,
Se transforme.
Il paraît que c’est pour le meilleur.
Espérons que le pire
ne nous explosera pas
En pleine face.
27 avril 2008
Joëlle Mounier
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